Voilà... une infatigable témoin
de l’horreur nazie et pétainiste, militante des droits des femmes et contre les
résurgences du fascisme[1], nous
a quitté, laissant un immense vide. En 2006, nous lui avions rendu hommage au
Collège Guy de Maupassant de Limoges, sous la direction de M. Degandt,
principal, en donnant son nom (ainsi que celui de Lucien Berdasé) à notre salle
de concertation. A cette occasion, qui unissait à la fois personnalités,
enseignants, élèves, je lui avais dit toute mon admiration, à la fois pour ce
qu’elle avait enduré et pour le témoignage qu’elle n’avait cessé de délivrer
inlassablement aux élèves du secondaire (il faut réfléchir, c’est en cours, au
meilleur moyen de transmettre cette mémoire, sans « fioritures »
littéraires – le mieux étant certainement, en dehors du travail des historiens,
la transmission par la video comme celle réalisée au sujet de Thérèse par Tessa
Racine). Et puis « Titi » avait
connu, en rentrant, mon tout jeune (futur) père Jean-Marie rue du Pont
Saint-Martial à Limoges... son action m’était donc familière depuis longtemps.
Lors de cet hommage, je lui avais offert un ballon de basket, car Thérèse
Menot, avait repris vie en créant en 1948 l’équipe de basket féminine de
l’Arsenal, « ...un ballon qui est
comme la fraternité, parce qu’on se le passe de mains en mains, qui est aussi
comme le symbole de la résistance: il faut garder l’initiative, être combatif
contre ceux qui veulent vous intercepter, et aller jusqu’à son but. » J’espère
qu’un petit ballon l’accompagne là où elle est désormais.
Saint-Pée-sur-Nivelle, 14 août 2009.
[1] Thérèse m’avait confié
recevoir parfois des coups de téléphone malveillants, sans doute liés à son
oeuvre de mémoire...
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