Mon premier contact avec L’Echo remonte aux années 1970, lorsque
son critique musical, Jacques Ruaud, ami d’enfance de mon père, m’amenait avec
lui voir des spectacles à Limoges et contribuait à me former le goût – même si
les « années Longequeue » furent assez conventionnelles dans ce
domaine. Premiers contacts avec le monde des répétitions, des musiciens, de
leurs coulisses. Plus tard, lorsqu’adolescent j’affichais mes premiers textes
au Salon artistique des cheminots puis lorsque la Bibliothèque du Lycée
Gay-Lussac m’invita – comme élève – à faire ma première exposition de
photographies et de poèmes, c’est Jacques Morlaud, aujourd’hui disparu, qui me
fit la grande joie de s’y intéresser et d’en parler, ce qui n’était pas rien pour
un débutant de 16 ans ! Jusqu’à sa mort, il ne cessa d’ailleurs jamais de
rendre compte de mes créations et de mes écrits et – même si je ne fus pas
toujours d’accord avec lui ! – je lui en fus reconnaissant. Je sais aussi
que je lui avais permis de renouer avec le grand poète Joseph Rouffanche qui
avait été son professeur. Pas de vendredi qui vaille, par ailleurs, sans la
lecture du supplément culturel concocté notamment par Georges Chatain,
quelqu’un pour qui j’ai estime et amitié. On le voit, mes souvenirs liés à L’Echo sont d’abord culturels,
littéraires, et je crois que dans le paysage médiatique limousin, il a su faire
preuve d’intelligence et de pertinence à ces sujets.
L’autre
source d’intérêt – pour moi – de L’Echo
est son forum de discussion, libre et nécessaire – même en ces temps où les
opinions s’expriment plus ou moins bien sur le web. Il est toujours intéressant
de pouvoir débattre, avec conviction (mais en signant ses contributions…),
d’exprimer ses idées, ses différences – on me l’a même reproché! La liberté est
toujours dérangeante.
Même
si je n’ai pas toujours partagé toutes les prises de position de ce quotidien,
je ne peux que l’apprécier, l’aimer, et souhaiter du fond du cœur qu’il
survive. Le pluralisme de la presse permet d’éviter la « pensée
unique », d’où qu’elle vienne.
Automne 2012.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire