vendredi 21 décembre 2012

L’Echo, depuis longtemps…



Mon premier contact avec L’Echo remonte aux années 1970, lorsque son critique musical, Jacques Ruaud, ami d’enfance de mon père, m’amenait avec lui voir des spectacles à Limoges et contribuait à me former le goût – même si les « années Longequeue » furent assez conventionnelles dans ce domaine. Premiers contacts avec le monde des répétitions, des musiciens, de leurs coulisses. Plus tard, lorsqu’adolescent j’affichais mes premiers textes au Salon artistique des cheminots puis lorsque la Bibliothèque du Lycée Gay-Lussac m’invita – comme élève – à faire ma première exposition de photographies et de poèmes, c’est Jacques Morlaud, aujourd’hui disparu, qui me fit la grande joie de s’y intéresser et d’en parler, ce qui n’était pas rien pour un débutant de 16 ans ! Jusqu’à sa mort, il ne cessa d’ailleurs jamais de rendre compte de mes créations et de mes écrits et – même si je ne fus pas toujours d’accord avec lui ! – je lui en fus reconnaissant. Je sais aussi que je lui avais permis de renouer avec le grand poète Joseph Rouffanche qui avait été son professeur. Pas de vendredi qui vaille, par ailleurs, sans la lecture du supplément culturel concocté notamment par Georges Chatain, quelqu’un pour qui j’ai estime et amitié. On le voit, mes souvenirs liés à L’Echo sont d’abord culturels, littéraires, et je crois que dans le paysage médiatique limousin, il a su faire preuve d’intelligence et de pertinence à ces sujets.
            L’autre source d’intérêt – pour moi – de L’Echo est son forum de discussion, libre et nécessaire – même en ces temps où les opinions s’expriment plus ou moins bien sur le web. Il est toujours intéressant de pouvoir débattre, avec conviction (mais en signant ses contributions…), d’exprimer ses idées, ses différences – on me l’a même reproché! La liberté est toujours dérangeante.  
            Même si je n’ai pas toujours partagé toutes les prises de position de ce quotidien, je ne peux que l’apprécier, l’aimer, et souhaiter du fond du cœur qu’il survive. Le pluralisme de la presse permet d’éviter la « pensée unique », d’où qu’elle vienne.

Automne 2012.

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